WordPress, Joomla, Drupal : Faire sans eux, c'est possible!
Pourquoi une plateforme n'est pas automatiquement la bonne idée?
Sans entrer dans les détails techniques, je vais simplement décrire mon cheminement et comment j'en suis arrivé à ouvrir cet espace qui m'est propre, en dehors de toute plateforme et qui laisse une large place aux photographies.
Tout dépend du but que l'on recherche : le mien est simplement de publier des photographies qui me paraissent de qualité, de les partager facilement et d'obtenir éventuellement des retours, positifs ou non.
Tester les plateformes
Il existe des plateformes de partage et de publication de photos.
Je mets dans la catégorie publication :
- 500px
- Flickr
- ShutterStock
- YellowKorner
Et dans la catégorie partage :
- Tumblr
500px
J'ai testé 500px pendant plus d'un an en espérant bénéficier de l'aspect communauté et pouvoir obtenir des retours sur mon travail, être valorisé, et "challengé" d'une manière ou d'une autre.
La plupart de ces sites sont de véritables usines. Chacun essaye d'y marketer son petit espace de liberté en espérant y attirer des visiteurs, des commentaires, des likes.
Une des clés de réussite pour espérer y être "vu" (et remonter dans les listes) est de publier des volumes très conséquents de photographies, très régulièrement.
De plus, comme tout système fonctionnant au "like" et à la réaction, les méthodes de classement et d'apparition des photos dans les listes de recherche ne sont pas clairement expliquées. C'est une bagarre de tous les instants pour rester au top si tant est qu'on puisse le définir.
Mon rythme de publication étant de 2 photos par semaine, je n'avais aucune chance de rivaliser avec des photographes professionnels (et leur équipes de community manager) ou certains amateurs qui sont littéralement des machines à produire. Même si mon but n'est pas la compétition : le système veut ça.
Essayer de remplir les conditions pour simplement y surnager est un travail à plein temps.
Mon mode de fonctionnement étant incompatible et n'ayant pas envie d'en changer, j'ai stoppé de publier sur 500px. Cela ne faisait qu'alimenter un système de récompense qui privilégie les plus gros. Le levier communautaire ainsi que la promesse de visibilité n'étant pas si intéressante que cela dans mon cas.
Flickr
Flickr est basé sur le même principe que 500px, je l'ai essayé rapidement sans m'y attarder. L'interface était de plus très rudimentaire.
ShutterStock
Ce sont des photos de stock vendues au volume. Ce modèle de photographie utilitaire ne m'intéresse pas.
YellowKorner
Le schéma est très différent. Les photographes sont selectionnés par un jury. Les photographies publiées sont des séries limitées de très grande qualité à des fins commerciales.
Dans l'état actuel des choses, je pense avoir assez peu de chance d'être selectionné face aux brillant travail des professionnels exposés.
Un tout autre niveau de professionnalisme, je n'ai pas cette prétention.
Pinterest et Tumblr
J'ai passé littéralement moins d'une heure sur Pinterest et Tumbr réunis. Ces deux concepts étant trop éloignés de ce que je souhaitais faire à savoir une gallerie un peu structurée et personnalisable.
En terme d'outil de partage, je suis passé à côté des possibilités de ces plateformes. Je ne dois pas être dans la cible.
Instagram et Facebook
Je n'utilise pas Facebook et Instagram comme sources uniques et exclusives pour mes photographies. Je les utilise désormais comme des canaux d'acquisition et de promotion.
Ce qui n'était pas le cas à mes débuts sur Instagram.
Mon expérience sur Instagram
live_fromparis existe depuis mai 2014. J'étais très actif au départ, la communauté était bienveillante et les hashtags étaient respectés. De vrais échanges sont nés de cela. Cela m'a permis de tester correctement mon travail pendant une année et récolter des retours sincères.
Une frénésie s'est emparée d'Instagram entre fin 2014 et mi 2015 où les scores stratosphériques que j'obtenais m'ont fait pensé qu'il y avait un problème. Cette bulle était dûe à l'arrivée des spammers, des bots.
Plus récemment, l'apparition des posts sponsorisés laisse mécaniquement moins de place aux amateurs.
Le récompense au volume évoquée pour 500px s'est emparée d'Instagram et désormais de Facebook.
Pour rester dans la course et espérer être visible il faut encore une fois accepter de faire du volume.
Les "conseils" donnés pour Facebook parlent d'un minimum 3 posts par jour pour conserver son audience sous pression, réactive, au taquet.
Continuer à utiliser ces plateformes et ne pas entrer dans le jeu du volume revient à refuser la possibilité d'être visible.
Je vous invite à lire les articles sur le "reach facebook" pour comprendre l'étendue du problème.
Quitte à ne pas être visible autant se donner les moyens de sortir de ces formats et monter son propre projet : les retours ne seront pas pires.
On entre dans un environnement moins intégré.
Tout paraît plus compliqué. C'est pas une app tout prête sur l'étagère, il n'y aura peut-être pas de bouton "like", ou de commentaires (ie comme sur ce site)
Les internautes sont devenus paresseux et la simple idée d'avoir à saisir ou à copier-coller une adresse web est devenue insurmontable.
Allez chercher l'information plutôt qu'elle ne soit poussée. Peut-être. C'est dommage. Je n'y crois pas.
Les plateformes des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) prennent beaucoup de place sur Internet mais ne sont pas Internet.
Elle proposent beaucoup de fonctionnalités qui ne correspondent pas forcément au projet que l'on a en tête.
Si on est un peu aventurier, on s'aperçoit qu'être un artisan de l'Internet en 2020 n'est pas si compliqué.
Qu'il est gratifiant de consacrer à son projet un plus de temps que le simple fait de créer un compte Facebook ou Instagram.
On gagne en indépendance.
Même si elles sont gratuites, la plupart de ces plateformes font signer des CGU. Les clauses peuvent changer dans le temps sans que l'on puisse réellement le contrôler.
Le canevas, la technologie sont imposées. Les données sont partagées.
Internet reste un espace distribué, standardisé ou chacun peut ouvrir son petit bout d'atelier.
On construit ce que l'on souhaite sans limite autre que celles que l'on se pose.
En fonction de ses connaissances, il existe des solutions de tous niveaux qui permettent de gérer soi-même son projer de bout en bout.
Je détaillerai dans un autre article les différents choix technique disponibles et le coût de mise en place. Du plus intégré fonctionnellement au moins intégré.
Voilà presque 3 ans, que petit à petit, je prends des photos, je les édite, je construis ce site et je vous le partage avec plaisir.
Bienvenu.e.s dans mon petit atelier !